Lorsqu’en 2019, la pandémie prenait ses marques sur la planète, pléthore d’articles et de discussions affirmaient que nous allions changer. Que tout allait être à repenser. Et cela valait également dans le domaine de l’éducation. Est-ce que nous aurons changé à la rentrée ? J’en doute. Bien sûr TOUT ne doit pas changer, mais l’éducation, absolument.
Lorsqu’en 2019, la pandémie prenait ses marques sur la planète, pléthore d’articles et de discussions affirmaient que nous allions changer. Que tout allait être à repenser. Et cela valait également dans le domaine de l’éducation.
Or depuis 2019, rien n’a changé.
Et puis cet été, sonnait une seconde alarme. Nous vivions stores baissés, calfeutrés au frais mais la goutte roulant sur nos fronts était le témoin de notre inquiétude concernant la situation climatique.
Est-ce que nous aurons changé à la rentrée ? J’en doute. Bien sûr TOUT ne doit pas changer, mais l’éducation, absolument.
Depuis la création du monde, tout est en constante évolution. Tout, sauf l’éducation. Depuis la révolution industrielle nous utilisons encore les mêmes méthodes, les mêmes moyens pour accompagner les enfants à devenir les adultes de demain. Une méthode ancrée dans l'ère industrielle pour des enfants qui doivent aujourd’hui retrouver un amour à la terre. "Parce que lorsqu'on aime on veut connaître, lorsque l’on connaît on protège." Jane Goodall ne pourrait qu’acquiescer.
Aujourd’hui les JARDINS d’enfants sont loin. Et c’est plutôt l’idéologie de Rousseau qui dicte notre manière de transmettre, ou l’Homme conquiert la nature plutôt que de vivre en elle. On la rase pour construire des salles de classes rectangulaires avec des chaises et des tables en lignes ou le professeur se tient plus haut que ses élèves.
Les enfants reconnaissent plus de logos de marques que de feuilles d’arbres, d’insectes ou ne connaissent le cycle du carbone.
Il existerait milles preuves des bénéfices du contact de la nature sur le cerveau humain, mais une suffira.
"Le contact avec la nature peut améliorer la créativité, renforcer l'humeur, réduire le stress, améliorer l'acuité mentale, le bien-être et la productivité, cultiver les liens sociaux et promouvoir l'activité physique. Il a également une myriade d'avantages éducatifs pour l'enseignement et l'apprentissage." Tonia Gray, Professeur au Centre for Educational Research, Université de Sydney.
A l’école des Glaciers nous enseignons majoritairement en suivant la pédagogie Montessori. Cette pédagogie conçoit l’enfant en tant qu’être déjà plein de potentiels. En suivant son enthousiasme nous sommes un guide discret qui l‘accompagne dans ses apprentissages, lui apportant notre confiance et notre soutien.
En explorant chaque objectif en s’adaptant au niveau de l’enfant nous explorons où nous en sommes et comment nous en sommes arrivés là, en mobilisant toutes leurs compétences.
Les éducateurs bien intentionnés tentent souvent de faire comprendre aux enfants la crise environnementale, en espérant qu'ils contribueront à construire un monde plus durable. Malheureusement, cela se fait souvent de manière géographiquement déconnectée et émotionnellement ingérable pour les enfants. Le manque de connexion physique et émotionnelle et de maturité pour gérer ces réalités peut conduire à une sensation extrême de ressentir le poids de ces problèmes.
L'éducation pour un monde durable signifie changer le point de vue de l’élève, qui n'est plus victime, mais devient acteur du changement.
L’école peut changer. Il y a de merveilleux enseignants dans ce monde qui se battent avec le système pour le modifier. Alors il y a de l’espoir, l’espoir que les choses peuvent changer, même dans le domaine de l’éducation.
Une directrice engagée et experte en développement de l’enfant